Qu’est-ce que l’infiltrométrie ?
L’infiltrométrie est un terme relativement récent propre au vocabulaire du bâtiment.
En réalité on parle plus souvent de test d’infiltrométrie ou blower door test en anglais.
La définition du test d’infiltrométrie correspond à la mesure de la perméabilité à l’air de l’enveloppe d’un bâtiment.
Le test d’infiltrométrie permet donc de quantifier et de localiser les entrées d’air parasites influant sur le confort thermique et acoustique.
Le but d’un test d’infiltrométrie est donc de détecter les fuites afin d’y remédier pour limiter les déperditions énergétiques et donc minimiser les consommations de chauffage et par la même occasion baisser le montant de la facture de chauffage.
Comment réaliser le test d’infiltrométrie ?
Ce test est réalisé à l’aide d’une porte soufflante souvent appelé blower door qui se compose d’une toile nylon, d’un cadre réglable monté sur l’une des ouvertures du bâti, d’un ventilateur qui permet de mettre le bâtiment en dépression ou surpression, d’un capteur de pression ainsi qu’un ordinateur qui pilote l’ensemble.
Les préparatifs du test d’infiltrométrie.
Au préalable, il convient de fermer toutes les ouvertures (portes, fenêtres, ventilation…) en accès direct sur l’extérieur, et laisser les portes intérieures ouvertes pour permettre la libre circulation de l’air dans la maison.
Seules les portes de placards et celles des WC seront fermées.
Au niveau des appareils permettant la circulation de l’air (chaudière, VMC, inserts…), il convient de les éteindre.
Le dernier élément des préparatifs du test d’infiltrométrie est de prendre des données factuelles pour valider l’environnement du test (pression atmosphérique, vitesse du vent…).
Le déroulement du test d’infiltrométrie.
Suite aux préparatifs du test d’infiltrométrie, le test peut démarrer.
Dès lors que la blower door est mis en place, il convient de lancer le ventilateur afin de mettre le bâtiment en dépression.
L’action du ventilateur permet de mettre en évidence les entrées d’air parasites et de visualiser celles-ci à l’aide d’une poire à fumée.
Le résultat des mesures effectuées donnent les valeurs n50 (Débit de fuite rapporté au volume intérieur chauffé pour une pression d’essai de 50Pa exprimé en m3/h/m3 soit h-1) ainsi que Q4pa-surf (Débit de fuite rapporté à la surface de parois froides du bâtiment sous 4Pa exprimé en m3/h/m2).
Pour être plus clair, en analysant les données provenant des différents capteurs de pression, le logiciel informatique relié à la blower door permet de déterminer la taille des fuites.
Par exemple, l’objectif de la taille des fuites pour une maison passive équivaut à la taille d’un billet de 5 euros. tandis que pour une maison labellisée BBC cela correspond à la taille d’une feuille a4.
Pourquoi réaliser un test d’infiltrométrie ?
En fonction du maître d’ouvrage, les objectifs à la réalisation d’un test d’infiltrométrie peuvent varier.
En effet, un particulier possédant une maison datant des années 80 peut souhaiter faire réaliser un test d’infiltrométrie afin de connaître d’où proviennent ses fuites d’étanchéité puis y remédier afin d’éviter les déperditions énergétiques.
A l’opposé, un constructeur peut faire réaliser un test d’étanchéité à l’air afin de faire labelliser ses constructions pour garantir la qualité de la construction.
Au final, la maîtrise de la faible perméabilité à l’air de l’enveloppe d’un bâtiment est capitale pour plusieurs raisons :
· Respecter les exigences du label EFFINERGIE+
· Gagner en confort thermique et acoustique des occupants.
· Permettre une conservation saine du bâti.
· Améliorer la qualité de l’air intérieur.
· Diminuer les consommations énergétiques, avec plus de 40% de la consommation annuelle, le bâtiment est directement interpellé par ces enjeux.
En d’autres termes, l’infiltrométrie est le reflet de la qualité de vos constructions, elle se quantifie par la valeur du débit de fuite traversant l’enveloppe sous un écart de pression donné.
Pour aller plus loin dans l’analyse, suivez le guide :
· Blower door.
· Certifications.
· Perméabilité à l’air.
· Rapport d’étude d’un test d’infiltrométrie.
· Réglementation de l’infiltrométrie.
· Test d’étanchéité à l’air.
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